Cela faisait six ans qu’une telle rencontre ne s’était pas tenue au niveau départemental. Les structures d’insertion professionnelle du Maine-et-Loire se sont donné rendez-vous à Angers le 4 octobre. Histoire de faire un point d’étape et de partager leurs expériences dans un moment où les enjeux et les défis à relever sont nombreux.
Une centaine de responsables de structures d’insertion par l’activité économique (SIAE) avaient répondu présent à l’invitation d’Aldev, du conseil départemental et de l’Etat pour participer à une matinée d’échanges le 4 octobre 2024.
Organisée à la Maison de quartier des Hauts de Saint-Aubin à Angers, cette rencontre a été tout d’abord une bonne occasion de faire un point d’étape sur ces structures qui permettent aux personnes éloignées de l’emploi de suivre un parcours dans un cadre professionnel.
Ateliers et chantiers, entreprises d’insertion…
Sous cette appellation de SIAE, on trouve les ateliers et chantiers, les entreprises d’insertion, mais aussi les entreprises d’intérim spécialisées et les associations intermédiaires. Parmi les secteurs d’activités concernés : entretien d’espaces verts, propreté, bâtiment mais aussi, moins connus, centres d’appels, restauration ou réparation de véhicules…
« Statistiquement, on constate que les dernières années ont été des années de développement et de croissance pour les SIAE. C’est certainement une des raisons pour lesquelles, aujourd’hui, le besoin semble plus être celui d’une consolidation et d’une stabilisation du secteur notamment sur le plan du modèle économique à suivre, » résume Wilfrid Pélissier, le directeur départemental de l’emploi, du travail et des solidarités (DDETS).
Concernant le Maine-et-Loire, avec 75 SIAE, le département dispose d’un grand nombre de ces structures, quasiment autant que la Loire-Atlantique pourtant beaucoup plus peuplée.
Un sur 4 sort avec un emploi durable
Ces 75 établissements font travailler dans le cadre de contrat d’insertion chaque année autour de 5 200 personnes. En temps de travail cumulé, cela représente 1 500 équivalents temps plein (ETP).
Autre chiffre significatif, preuve de l’efficacité de ces structures : 61 % des 5 200 personnes accompagnées se retrouvent à l’issue de leur contrat dans une « sortie dynamique », c’est-à-dire en formation ou en emploi dont 23 %, un sur quatre donc, avec un emploi durable (CDI ou CDD de plus de 6 mois).
2 600 personnes accompagnées par an dans Angers Loire Métropole
Le territoire d’Angers Loire Métropole représente à lui seul autour de la moitié de l’activité départementale. On y recense 35 structures d’insertion qui prennent en charge chaque année autour de 2 600 personnes. Sans oublier leurs propres salariés au nombre de 300.
Francis Guiteau, adjoint au maire d’Angers et élu communautaire en charge de l’emploi, tient à souligner l’importance de ces rencontres : « Au niveau d’Angers Loire Métropole et avec Aldev, nous menons régulièrement ce type d’actions afin de muscler la communauté des structures d’insertion. Face aux défis actuels rencontrés et la nécessité de consolider les modèles économiques, il est intéressant de croiser les points de vue et de réfléchir ensemble à des synergies, voire à d’éventuelles mutualisations. Je tiens à insister sur le rôle déterminant que jouent ces structures. Je dis souvent qu’elles sont le chaînon manquant entre, d’un côté, les difficultés de recrutement de nombreuses entreprises et, de l’autre, des personnes qui ont besoin d’un accompagnement pour se retrouver en capacité de postuler à ces offres. Il faut notamment parfois seulement faire sauter certains freins comme la maîtrise de la langue, la mobilité ou la garde d’enfant… Et enfin, il faut saluer les responsables de ces entreprises qui doivent trouver en permanence le bon équilibre entre les enjeux économiques d’une entreprise au sens plein du terme et la vocation d’insertion de leur structure. »
Publié le 4 octobre 2024